Longtemps j’ai écrit des lettres. Pour moi que le téléphone terrorise c’est la seule option, la seule tentative valable de communication, de communion même. Et pourtant, comment m’assurer que la lettre écrite est perçue dans le même esprit qui m’anime lors de sa rédaction ?
Ça me torture parfois, ça me surprend souvent. J’envoie un signal et les filtres par lesquels il passe ne sont pas les mêmes que les miens.
Mes lettres sont ironiques, amusantes, informatives, enflammées, habitées.
Mais un mot peut tout faire chavirer, l’acceptation d’un mot, l’usage personnel d’un mot, la coloration culturelle d’un mot.
Parfois pas. Parfois rien ne chavire et c’est l’harmonie parfaite.
Je te dis et tu comprends.
C’est ça le bonheur.
Dominique Blancke 23 novembre 2024
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