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Jules César nous tourne le dos

Jules César nous tourne le dos. Lui, il regarde devant lui, quelque chose en contrebas, probablement une foule, absente maintenant, qu’il désigne d’un geste auguste. Nous, nous regardons notre café fumant et apprécions la caresse du soleil, le calme de cette rue à proximité du château ; les quelques tables autour de nous sont occupées par des échantillons très diversifiés de la population nyonaise au repos. C’est un jour de semaine, nous avons le privilège de partager du temps libre comme l’air, non rétribué et donc combien cher aux yeux de tous. K n’y va pas par quatre chemins. Elle a la décision facile et sûre. Elle a envie de créer quelque chose dans cette ville qu’elle aime tant, quelque chose en lien avec son activité d’écrivaine, en lien avec les autres. Je me sens choisie, je suis choisie pour l’accompagner sur ce bout de route. Nous nous retrouvons dans l’enthousiasme du faire, du faire ensemble. Je lui parle d’expositions, des artistes, d’un lieu idéal d’échanges, de tables rondes, de discussions, d’artisanat et d’émotions. Lire, écrire, faire et dire, montrer et partager. Tant de verbes qui dansent sur nos rêves. Nous ne le savons pas encore mais c’est ensemble que nous trouverons la force et la joie de partager nos passions. La route pour y arriver nous enchante.

C’est surtout l’histoire d’une amitié qui commence, derrière le dos de Jules César, qui lui, préfère administrer des foules invisibles.


Dominique Blancke - 31 mars 2022

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